- CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE
- CYTOLOGIE PATHOLOGIQUECYTOLOGIE PATHOLOGIQUEEn France, l’étude de la cytologie pathologique fait partie du certificat de spécialités «anatomie et cytologie pathologiques» délivré par les C.H.U.: c’est pourquoi l’exercice de cette spécialité est désormais réservé aux médecins diplômés de cet enseignement, exception faite des situations acquises sous le régime antérieur, qui concernent des pharmaciens et biologistes habilités à interpréter les prélèvements cytologiques.S’attachant à détecter les lésions des cellules, constituants élémentaires des tissus, la cytologie pathologique a essentiellement un rôle de dépistage et ne doit en aucun cas faire porter un diagnostic définitif quant à la nature tumorale des anomalies cellulaires observées. Elle doit toujours être complétée par un examen biopsique permettant l’analyse non seulement des lésions cellulaires, mais aussi des modifications architecturales du tissu touché par la lésion.Les indications médicales à un examen cytologique sont multiples. Son principal intérêt est carcinologique. Insistons tout d’abord sur son rôle de dépistage systématique, en particulier dans le cancer utérin où des frottis cervicaux pratiqués régulièrement permettent un diagnostic précoce de tumeur maligne (qui sera bien sûr posé sur la seule biopsie) et par conséquent une très grande proportion de guérisons. Citons encore dans ce domaine la recherche d’une tumeur bronchique, dans une population particulièrement exposée, par exemple en contact avec l’amiante, et ce par l’examen du produit d’expectoration.Tous ces prélèvements sont faciles à réaliser, indolores pour le malade et peuvent donc être répétés, ce qui permet une surveillance efficace.En dehors de ce rôle de dépistage, les prélèvements pourront bien sûr être faits «à la demande», devant un épanchement pleural, péritonéal ou péricardique, un nodule mammaire ou thyroïdien ou encore une adénopathie.Outre la carcinologie, la cytologie trouve des indications multiples dont nous ne citerons que quelques exemples; la cytologie vaginale fonctionnelle, qui participe largement à l’étude de l’activité hormonale d’une femme, la recherche de la chromatine sexuelle (corpuscules de Barr sur des frottis bucaux), le cytodiagnostic des maladies infectieuses (maladie des inclusions cytomégaliques, rougeole).Quant aux lésions observées, nous nous limiterons à celles qui sont recherchées en matière de carcinologie. Les lésions habituellement rencontrées dans la cellule cancéreuse typique sont les suivantes: anomalies du noyau qui est augmenté en taille, en colorabilité, qui est de forme irrégulière; anomalies du cytoplasme, qui perd ses caractères habituels de différenciation ou en acquiert de nouveaux; anomalies des mitoses qui sont trop nombreuses et d’aspect inhabituel; phénomène de nécrose cellulaire.Retenons cependant que la présence de caractères cytologiques de malignité n’est pas synonyme de tumeur maligne: les radiations ionisantes, certaines injections virales sont susceptibles d’engendrer ce type de lésions. Notons, à l’inverse, qu’une cellule tumorale peut avoir une morphologie strictement normale.C’est dire que la cytologie pathologique s’intègre à un travail d’équipe entre cliniciens et biologistes, apportant sa contribution à la fois au diagnostic et aux actes thérapeutiques.
Encyclopédie Universelle. 2012.